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ÉCOLE ANGLAISE.

0000 NORTHCOTE... CAB. PARTICULIER.

ARTHUR ET HUBERT.

La conduite abominable du roi Jean envers son neveu Arthur, duc de Bretagne, a couvert son nom d'une tache infamante. Afin de donner à sa pièce l'effet convenable, Shakespeare a usé du privilége des poëtes, et il a rendu son tyran moins odieux, en lui donnant un caractère moins vicieux et moins vil qu'il ne l'est effectivement dans l'histoire.

On voit ici le jeune Arthur en prison avant d'être privé de la vue, et au moment où Hubert de Burgh, exécuteur des volontés du oi, paraît éprouver quelque indécision; le malheureux price, par ses prières et par ses pathétiques instances, parvient à lui faire prendre la détermination de ne point exécuter l'horrible sentence.

Ce sujet est tiré de la tragédie de Shakespeare, intitulée le ROI JEAN, acte IV, scène 1. L'artiste a fait voir le jeune Arthur embrassant les genoux de Hubert, dont la résolution est évidemment ébranlée par la touchante prière du jeune prisonnier, tandis que les exécuteurs attendent tranquillement sa décision.

Fuseli a remarqué que le peintre avait à tort choisi cet instant, et qu'il aurait augmenté l'intérêt de son sujet s'il eût fait voir le jeune prince dans le premier moment où les bourreaux paraissent avec des fers rouges. Quoi qu'il en soit, Northcote a fait ici un tableau généralement admiré sous le rapport de la composition et de l'expression.

Ce tableau été peint pour la galerie de Shakespeare, publiée par Boydell; il a été gravé par R. Thew.

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THE detestable conduct of King John towards his nephew, Arthur, Duke of Bretagne, has stamped his name with everlasting infamy, Shakspeare who for dramatic effect has availed himself of a poet's privilege, and drawn the odious tyrant less vicious, and less contemptible, than he appears from historical records, represents Arthur in prison, and about to be deprived of his eyes, when Hubert de Burgh, the minister of his uncle's villany, is overcome by the pathetic entreaties and remonstrances of the unfortunate prince, and saves him from the cruel sentence.

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In the annexed picture taken from Act IV, Scene I, Shakspeare's King John, the artist has shown Arthur pleading at the feet of Hubert, whose resolution is evidently shaken by the touching petition of his youthful captive, while the executioners passively await his decision. Fuseli bas remarked upon this circumstance that the painter has selected the wrong moment, and that he would have heightened the interest of his performance had he represented the instant when the ruffians first appear with red hot irons : be that as it may, Northcote has here produced a picture which has been much commended for its composition, strength of expression, and appropriate treatment; it was painted for Boydell's Shakspeare Gallery, and engraved by R. Thew.

ECOLE ANGLAISE. 600000000 B. WEST.00*** CAB. PARTICULIER.

LE ROI LÉAR PENDANT L'ORAGE.

Shakespeare en Angleterre, et Ducis à Paris, ont donné par leurs tragédies une grande célébrité aux aventures du roi Léar, qui vivait mille ans avant Jésus-Christ, et gouvernait la Bretagne dans le temps que Joas régnait à Jérusalem.

Parvenu à un grand âge, il eut la faiblesse de partager ses elals entre ses filles Gonerille et Regan, et il résidait alternativement chez chacune d'elles; mais bientôt elles et leurs maris, se lassant de la présence du bon vieillard, le chassèrent toutes deux, et le laissèrent dans l'état le plus pénible. N'ayant plus où reposer sa tête, il se trouve à la merci des élémens, dans le temps qu'éclate un orage d'une violence inconcevable.

C'est dans le troisième acte de sa tragédie, que Shakespeare retrace cette scène de la manière la plus pathétique. Il fait voir ce prince infortuné, égaré pendant la nuit, au milieu d'une bruyère, abandonné de sa suite, n'ayant près de lui que son fou et un seul serviteur. Il trouve pourtant, pour se mettre à l'abri, une misérable hutte, dont le propriétaire Edgar a aussi perdu la raison.

West dans ce tableau, peint pour Boydell, et publié par lui dans la suite de Shakespeare, a représenté le vieux roi dans l'instant où le poète lui fait dire. « Élémens, je ne vous accuse pas d'ingratitude, je ne vous ai pas donné un royaume, je ne vous ai point nommé mes enfans, vous ne me devez pas de soumission. Accablez-moi donc suivant le gré de vos désirs, me voici votre esclave, je ne suis plus qu'un faible et malheureux vieillard infirme et méprisé.

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KING LEAR IN THE STORM.

Both Shakespear in England, and Ducis in Paris, have by their respective tragedies given great celebrity to the adventures of King Lear, who flourished a thousand years before Christ, and governed Britain at the time when Joas reigned in Jerusalem.

Having reached a great age, he had the weakness to divide his estates between his daughters Goneril and Regan, and resided alternately with each, but both they, and their husbands, becoming weary of the presence of the good old drove him away from them, leaving him in the most distressed situation. Having no longer a place to retire to, he found himself at the mercy of the elements, at a time when a storm came on, with inconceivable violence.

man,

It is in the third act of his tragedy, that Shakespear describes this scene in the most pathetic manner. He shews this unfortunate prince, having lost his way during the night, in the midst of a heath, abandoned by his retinue, having only his fool, and a single follower, near him. He finds however, a miserable hut, in which to conceal himself, whose ownen, Edgar, has also lost his reason.

West in this picture, which was executed for Boydell, and published by him for the Shakespear collection, has represented the old King at the moment when the poet makes him utter these words " ye Elements I do not accuse you of ingratitude, I have not given ye a Kingdom I have never called ye my children. You do not owe me any submission. Overwhelm me then as it may please you. I am your slave, I am now but a feeble, infirm, despised old

man

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