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51. C'est le visage. Voyez QUINTILIEN, ibid.

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XIX. 52. Théophraste. Après avoir été disciple de Platon, Théophraste, alors nommé Tyrtame, passa à l'école d'Aristote, qui, charmé de la beauté de son élocution, lui donna le nom de Théophraste (θεός, φράζω).

53. Aristote a porté un défi à Isocrate lui-même. Voyez les Tuscul., liv. 1, ch. 4, et de l'Orat., liv. 111, ch. 35. Voyez aussi QUINTILIEN, liv. 111, ch. 1; et DIOGÈNE-LAERCE, Vie d'Aristote. Ces deux derniers rapportent un vers du Philoctète, parodié par Aristote contre Isocrate :

Αἰσχρὸν σιωπᾶν, Ισοκράτην δ ̓ ἐᾶν λέγειν.

Le vers du Philoctete est :

Αἰσχρὸν σιωπᾶν, βαρβάρους δ' ἐᾶν λέγειν.

54. Par la bouche de Xénophon. Quintilien (liv. x, ch. 1) fait un grand éloge de cet écrivain, qui reçut le nom d'Abeille attique.

55. Quant aux sophistes. Le nom de sophiste était autrefois honorable, et signifiait un homme savant et éloquent. Il commençait à s'avilir dans la Grèce, dès le temps de Philippe. On sait que Socrate et Platon attaquèrent avec force et persévérance la vaine doctrine et la fausse sagesse des sophistes de leur temps. C'est sans doute cette classe de rhéteurs que Socrate appelle, dans le Phèdre, hoyodaídaλovs (voyez plus haut, ch. xII, et note 37). Athenée dit que sophiste désignait quelquefois un musicien. Du temps de saint Augustin, ce mot de sophiste semblait avoir repris quelque dignité; il signifiait un philosophe ou un professeur d'éloquence. Aujourd'hui il ne se dit plus que d'un homme captieux, d'un déclamateur, qui ne cherche que de vaines subtilités. Mais ici évidemment Cicéron prend le mot de sophistes dans le sens d'hommes qui parlent uniquement pour plaire.

XX. 56. Les Grecs disent puu. Le nombre, pour la prose, s'appelait chez les Grecs ρυθμός, et μέτρον, quand il s'appliquait aux vers. Voyez plus bas, ch. LI et suivans.

XXI. 57. C'est ce que les Grecs appellent éжоv, et nous DeCORUM. La bienséance, dit Cicéron, est l'art de placer à propos tout ce qu'on dit et tout ce qu'on fait. « Decorum est scientia earum rerum, quæ agentur, aut dicentur, suo loco collocandarum. » (De Offic., lib. 1, c. 40.)

XXII. 58. Le trop choque toujours plus que le trop peu. Horace a dit (liv. 1, Sat. I, V. 106):

Est modus in rebus, sunt certi denique fines,
Quos ultra citraque nequit consistere rectum.

Toutefois, selon Cicéron, le trop choque plus que le trop peu. C'est qu'il est plus aisé, remarque l'abbé Colin, de s'approcher de la perfection, quand on est dans le chemin qui y conduit, qu'il n'est facile de revenir sur ses pas et de se corriger lorsqu'on a une fois passé les justes bornes.

59. La profonde douleur d'un père. Cicéron parle ici de ce fameux tableau de Timante, qui obtint le suffrage de tous les connaisseurs de l'antiquité. Voyez PLINE L'ANCIEN, liv. xxxv, ch. 10.

XXIII. 60. D'autant plus touchantes qu'elles sont moins recherchées. La Fontaine et madame de Sévigné presque toujours, souvent Fénelon, quelquefois même Bossuet, ont de ces négligences heureuses, de ces beautés naturelles dont Cicéron nous donne ici une si belle idée.

XXIV. 61. Des PERLES de la vigne, du LUXE des blés. — Voyez des exemples de chacune de ces métaphores dans Virgile (Bucol., égl. vII, v. 57; Géorg., liv. 1, v. 1, et liv. 11, v. 335).

XXV. 62. Les figures de répétition. à Herenn., liv. IV, ch. 14.

Voyez CICERON, Rhét.

XXVI. 63. Hypéride. Cet orateur avait, dit Quintilien ( Inst. orat., liv. 11, ch. 15), de la douceur et de la délicatesse, dulcis et acutus. Il se chargea de la défense de Phryné, accusée d'impiété; mais la beauté de Phryné la défendit mieux encore que l'éloquence de ce grand orateur. Hypéride fut tué par ordre d'Antipater; mais, pour ne pas être forcé de répondre aux questions du tyran, il s'était auparavant arraché la langue.

64. Démade. De marinier, Démade devint un illustre orateur; il plaisait beaucoup à Philippe, roi de Macédoine. Il fut mis à mort

par l'ordre d'Antipater, selon quelques-uns; de Cassander, selon d'autres.

XXVII. 65. Demetrius de Phalère. Ce fut le dernier des orateurs attiques. Cicéron le préfère à tous les autres dans le genre fleuri et tempéré.

66. La Métaphore. Voyez, pour la fin de ce chapitre, le quatrième livre de la Rhétorique à Herennius, les Tropes de Dumarsais, et la troisième partie de la Rhétorique de M. Le Clerc.

XXVIII. 67. Le troisième est ce genre sublime, riche, etc. Iei est une description magnifique du style sublime. Cicéron, comme on le voit, s'y tient à la hauteur de son sujet.

68. Entre l'orateur sublime et les précédens. Voyez, pour la distinction des trois genres de style, la Rhétorique de M. Le Clerc, pages 208 et suivantes.

XXIX. 69. Mon discours pour Cécina. Ce discours est probablement de l'an de Rome 684.

70. Mon discours pour la loi Manilia Le discours pour la loi Manilia fut prononcé en 687.

71. Dans le camp de Rabirius. Cette cause fut plaidée en 690. XXX. 72. A Cotta, à Sulpicius, à Hortensius. Sur Cotta et Sulpicius, voyez le Brutus, ch. LV; sur Hortensius, voyez dans le même ouvrage, ch. LXXXVIII et suiv.

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73. C'est d'Antoine et de Crassus. Voyez, pour Antoine, la note 15, et pour Crassus, le Brutus, ch. xxxvIII.

Voyez le plaidoyer pour

74. Du supplice des parricides. Roscius, ch. xxvI. Rappelons ce que dit de ce passage M. Gueroult (Discours choisis de Cicéron, tome 1, page 146, édit. de 1820): « Il était question de défendre un fils accusé de parricide : était-ce le moment de s'amuser à un vain jeu d'esprit et de symétriser des antithèses? »

75.

« La femme de son gendre, la marátre de son fils, la rivale de sa fille. » C'est un trait tiré du plaidoyer pour Cluentius Avitus, ch. LXX.

XXXI. 76. L'acteur comique dans la tragédie, l'acteur tragique dans la comédie, Roscius chez les Romains, chez nous Talma et mademoiselle Mars.

77. Les prévarications de l'ambassade. En lətin, falsæ legationis; en grec, weрi паρañρeobεías. Voici, sur ce titre, la note de

l'abbé Auger (OEuvres complètes de Démosthène, etc., page 289, édit. de 1804): « Dans ma première édition, j'avais intitulé les deux harangues de Démosthène et d'Eschine, Harangues sur la fausse ambassade. Quoique ce titre soit assez vulgaire, j'ai cru devoir le changer, parce qu'il m'a paru rendre mal le grec, présenter quelque chose d'obscur et même de faux. »

XXXII. 78. Chrysippe. Ce philosophe, disciple de Cléanthe, fit un traité de logique fort estimé des anciens. On disait que si les dieux font usage du raisonnement, c'est la méthode de Chrysippe qu'ils emploient.

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79. Ses définitions. Il y a deux sortes de définitions, l'une philosophique ou morale, l'autre oratoire ou poétique. Voyez, sur leur différence, la Rhétorique de M. Le Clerc, page 29.

XXXIV. 80. L'ouvrage de notre cher Atticus. Atticus avait composé des annales qui comprenaient sept siècles, et où il avait observé une chronologie très-exacte. Voyez la Vie d'Atticus, par Cornelius Népos.

81. Si le souvenir des faits antérieurs ne rattache le présent au passé. Il y a dans le texte : Nisi memoria rerum veterum cum superiorum ætate contexitur; ce qui paraît absurde. Comment, en effet, distinguer entre res veteres et res superiores ? Les uns disent nostrarum au lieu de veterum, les autres recentiorum au lieu de superiorum. La première leçon est plus probable.

XXXVI. 82. L'Exorde. Voyez, sur ces différentes parties de la composition oratoire, les premiers livres de la Rhétorique à Herennius, et tous les traités de rhétorique.

XXXVII. 83. Hortensius, ce grand orateur, plaidant pour un ami. Verrès, ayant exercé la charge de préteur en Sicile avec toutes sortes de violences et d'injustices, fut accusé de concussion par les Siciliens. Hortensius, qui était son ami, prit sa défense. Cicéron fit condamner Verrès.

84. Catilina.... fut réduit au silence. Salluste dit cependant que Catilina ne demeura pas tout-à-fait sans réplique; mais qu'ayant cherché à jeter des doutes sur la bonne foi et la véracité du consul, qui, disait-il, était son ennemi personnel, il fut interrompu par un murmure général, et qu'outré des reproches qu'on lui adressait d'être un incendiaire, un parricide, un ennemi de la pa

trie, il s'écria avec fureur qu'il ne périrait pas seul, et qu'il en envelopperait bien d'autres dans sa ruine.

85. On lui avait fait perdre la mémoire. Le fait est raconté dans Brutus, ch. LX.

XXXVIII. 86. Je fis retentir le forum de pleurs et de gémissemens. Le premier plaidoyer est de 691; Cicéron le fit pour P. Sylla, accusé d'avoir trempé dans la conspiration de Catilina. Le second plaidoyer est de 694; il fut fait pour Flaccus, accusé de concussion dans l'Asie, où il avait commandé durant trois ans, après sa pré

ture.

XXXIX. 87. Les figures de mots. On trouve ici renfermé en pen de lignes ce qui concerne les figures de diction et les figures de pensées. Les rhéteurs ont suffisamment expliqué cette matière.

88. Soit que l'orateur répète. Cicéron comprend ici plusieurs figures de répétition, que les rhéteurs se sont efforcé de distinguer sous les noms de palilogie, tautologie, périssologie, anadiplose ou réplication, antimétabole ou commutation, zeugme ou adjonction, etc.

89. Par gradation. Encore une figure qui tient de la répétition. 90. Ou qu'on supprime les conjonctions. Cette figure se nomme ἀσύνδετον, διαλύτον, disjunctio, dissolutio.

91. Qu'on change plusieurs fois le cas d'un même nom. Par exemple, «< Senatus est summi imperii consilium; senatui reipublicæ cura mandatus; ad senatum in dubiis periculosisque rebus omnis civitas respicit.

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XL. 92. Par l'interrogation. Cicéron fournit un bel exemple de cette figure, dans son plaidoyer pour Ligarius, ch. 111.

93. Comme s'il était interrogé. Cette figure se nomme dialogisme. Elle a du rapport avec la subjection.

94. Faire entendre autre chose que ce qu'il dit. Comme lorsque Despréaux, voulant donner Quinault pour un mauvais poète, dit de cet auteur:

Je le déclare donc, Quinault est un Virgile.

C'est ce qu'on nomme ironie ou contre-vérité.

95. Et même avec l'adversaire. Comme « Tu, qui alterum accusi esses ejus loco, quid fuisses aliud? appello ego vos, judices: nonne tali in re id quoque egissetis.

sas,

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