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PYGMALION ET GALATHÉE.

Ovide, en rapportant l'histoire de Pygmalion, raconte que cet habile statuaire, scandalisé de la prostitution à laquelle s'adonnaient les femmes de l'ile de Cypre, avait résolu de garder le célibat. Mais ayant fait une statue d'ivoire d'une grande beauté, il en devint éperdument amoureux, et l'accablait de caresses comme si elle eût pu les ressentir. La fête de Vénus étant arrivée, il se prosterna devant l'autel de la déesse, et la supplia de lui donner une femme aussi accomplie que l'était sa statue. Vénus devina sa pensée et voulut exaucer le vœu qu'il n'osait exprimer. Pygmalion, revenu chez lui, s'approche de sa chère statue, lui donne un baiser, il croit la sentir émue. Il lui donne un second baiser, l'ivoire lui semble s'amollir: étonné, interdit, il n'ose se livrer tout entier à sa joie, il craint de se tromper, il touche encore sa statue. Alors le mouvement dù cœur, le battement des artères lui fournissent la preuve que son bonheur est certain.

Pygmalion rend grace alors à Vénus, puis avec transport il redouble ses caresses; mais ce n'est plus une statue, c'est une jeune vierge qui rougit, dont les yeux s'animent, et qui reçoivent en même temps l'impression de la lumière, et l'image de son tendre amant.

Ce tableau parut au salon de 1819; il fait partie du cabinet de M. de Sominariva, et a été gravé par M. Laugier.

Haut., 7 pieds 9 pouces; larg., 6 pieds 2 pouces.

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