L'homme des champs: ou, Les géorgiques françaises

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L.G. Michaud, 1820 - 265 páginas

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Página 156 - C'est là que le caillou lancé dans le ruisseau Glissait, sautait, glissait, et sautait de nouveau. Un rien m'intéressait. Mais avec quelle ivresse J'embrassais, je baignais de larmes de tendresse, Le vieillard qui, jadis, guida mes pas...
Página 48 - Il part encor , s'épuise encore en ruses vaines. Mais déjà la terreur court dans toutes ses veines ; Chaque bruit est pour lui l'annonce de son sort , Chaque arbre un ennemi , chaque ennemi la mort. Alors, las de traîner sa course vagabonde, De la terre infidèle il s'élance dans l'onde , Et change d'élément sans changer de destin. Avide et réclamant son barbare festin , Bientôt vole après lui, de sueur dégouttante, Brûlante de fureur et de soif haletante, La meute aux cris aigus , aux...
Página 48 - L'onde à peine suffit à leurs gosiers brûlans ; Mais à leur fier instinct d'autres besoins commandent ; C'est de sang qu'ils ont soif, c'est du sang qu'il demandent. Alors désespéré, sans amis, sans secours, A la fureur enfin sa faiblesse a recours. Hélas ! pourquoi faut-il qu'en ruses impuissantes La frayeur ait usé ses forces languissantes ? Et que n'at-il...
Página 41 - Plus loin, dans ses calculs gravement enfoncé, Un couple sérieux qu'avec fureur possède L'amour du jeu rêveur qu'inventa Palamède , Sur des carrés égaux...
Página 44 - Le liège qui s'enfonce et le roseau qui ploie. Quel imprudent , surpris au piège inattendu , A l'hameçon fatal demeure suspendu ? Est-ce la truite agile , ou la carpe dorée , • Ou la perche étalant sa nageoire pourprée ," Ou l'anguille argentée errant en longs anneaux ,. Ou le brochet glouton qui dépeuple les eaux...
Página 61 - Conn ait les lunaisons, prophétise l'orage , Et même du latin eut jadis quelque usage. Dans les- doctes débats ferme et rempli de cœur, Même après sa défaite il tient tête au vainqueur. Voyez , pour gagner temps , quelles lenteurs savantes Prolongent de ses mots les syllabes traînantes! Tout le monde l'admire, et ne peut concevoir Que dans un cerveau seul loge tant de savoir.
Página 58 - Voyez-vous ce modeste et pieux presbytère? Là vit l'homme de Dieu, dont le saint ministère Du peuple réuni présente au ciel les vœux. Ouvre sur le hameau tous les trésors des cieux , Soulage le malheur, consacre l'hyménée, Bénit et les moissons et les fruits de l'année ; Enseigne la vertu , reçoit l'homme au berceau , Le conduit dans la vie, et le suit au tombeau.
Página 142 - Tantôt dans nos vallons, jeune, fraîche, et brillante, Tu marches, et des plis de ta robe flottante Secouant la rosée et versant les couleurs, Tes mains sèment les fruits, la verdure, et les fleurs. Les rayons d'un beau jour naissent de ton sourire, De ton souffle léger s'exhale le zéphire; Et le doux bruit des eaux, le doux concert des bois, Sont les accens divers de ta brillante voix.
Página 61 - Prolongent de ses mots les syllabes traînantes! Tout le monde l'admire, et ne peut concevoir Que dans un cerveau seul loge tant de savoir. Du reste inexorable aux moindres négligences, Tant il a pris à cœur le progrès des sciences ! Paraît-^ sur son front ténébreux ou serein Le peuple des enfans croit lire son destin.
Página 41 - L'autre reste atterré dans sa douleur muette, Et , du terrible mat à regret convaincu , Regarde encor long-temps le coup qui l'a vaincu. Ailleurs c'est le piquet des graves douairières; Le lotto du grand-oncle, et le whist des grands-pères.

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