UNE AVENTURE EN CALABRE. 9 5.--Une Aventure en Calabre. Un jour je voyageais en Calabre. C'est un pays de méchantes gens, qui, je crois, n'aiment personne, et en veulent surtout aux Français. De vous dire pourquoi, cela serait long; suffit qu'ils nous haïssent à mort, et qu'on passe 5 fort mal son temps lorsqu'on tombe entre leurs mains. J'avais pour compagnon un jeune homme. Dans ces montagnes, les chemins sont des précipices, nos chevaux marchaient avec beaucoup de peine ; mon camarade allait devant, un sentier qui lui parut plus praticable et plus 10 court nous égara. Ce fut ma faute; devais-je me fier à une tête de vingt ans ? Nous cherchâmes, tant qu'il fit jour, notre chemin à travers ces bois, mais plus nous cherchions, plus nous nous perdions, et il était nuit noire quand nous arrivâmes près d'une maison fort noire. Nous y entrâmes, 15 non sans soupçon, mais comment faire? Là nous trouvons toute une famiile de charbonniers à table, où du premier mot on nous invita. Mon jeune homme ne se fit pas prier : nous voilà mangeant et buvant, lui du moins ; car pour moi, j'examinais le lieu et la mine de nos hôtes. Nos hôtes 20 avaient bien mine de charbonniers, mais la maison, vous l'eussiez prise pour un arsenal. Ce n'étaient que fusils, pistolets, sabres, couteaux, coutelas. Tout me déplut, et je vis bien que je déplaisais aussi. Mon camarade, au contraire, il était de la famille, il riait, il causait avec eux : et, 25 par une imprudence que j'aurais dû prévoir, il dit d'abord d'où nous venions, où nous allions, qui nous étions: Français, imaginez un peu ! chez nos plus mortels ennemis, seuls, égarés, si loin de tout secours humain ! et puis, pour ne rien omettre de ce qui pouvait nous perdre, il fit le riche, promit 30 à ces gens, pour la dépense et pour nos guides le lendemain, ce qu'ils voulurent. Enfin il parla de sa valise, priant fort qu'on en eût grand soin, qu'on la mît au chevet de son lit ; il ne voulait point, disait-il, d'autre traversin. Ah ! jeunesse, jeunesse ! que votre âge est à plaindre ! Cousine, on crut 35 que nous portions les diamants de la couronne .... c'étaient les lettres de sa fiancée ! Le souper fini, on nous laisse ; nos hôtes couchaient en : bas; nous, dans la chambre haute où nous avions mangé; une soupente élevée de sept à huit pieds, où l'on montait 40 : Now Ready. Crown 8vo. Price 1s. 6d. AN ELEMENTARY FRENCH GRAMMAR BY G. EUGÈNE FASNACHT FORMERLY ASSISTANT MASTER IN WESTMINSTER SCHOOL London , NEW YORK : THE MACMILLAN COMPANY AU rights reserved $ 51 IRREGULAR VERBS-FIRST CONJUGATION 45 VERBS : FIRST CONJUGATION. (3) Verbs marked t are anomalous ; i.e. the derived Tenses are not formed regularly according to g 88. I am not going away, etc. je ne m'en vais pas, je ne m'en aille pas, tu ne t'en vas pas, etc. il ne s'en va pas, n. ne nous en allons pas, v. ne vous en allez pas, ils ne s'en vont pas. Do not go away : ne t'en va pas. Let us not go away : ne nous en allons pas. Do not (ye) go away : ne vous en allez pas. FORM. INDICATIVE PRESENT. m'en vais-je ? Am I going away? t'en vas-tu ? s'en va-t-il ? nous en allons-nous ? vous en allez-vous ? s'en vont-ils : FORMS COMBINED. ne m'en vais-je pas ? Am I not going away? ne t'en vas-tu pas ? ne s'en va-t-il pas ? ne nous en allons-nous pas ? ne vous en allez-vous pas ? no s'en vont-ils pas ? Now Ready. Crown 8vo. Price 2s. 6d. ABRIDGED FRENCH GRAMMAR BY G. EUGÈNE FASNACHT PORMERLY ASSISTANT MASTER IN WESTMINSTER SCHOOL AN ABRIDGED AND REVISED EDITION OF THE AUTHOR'S SYNTHETIC FRENCH GRAMMAR London NEW YORK : THE MACMILLAN COMPANY All rights reserved 149 USE OF MOODS 129 USE OF MOODS IN DEPENDENT CLAUSES. $ 149. INTRODUCTORY.–Either the Indicative, the Conditional, or the Subjunctive may be used in Dependent Clauses :Indic. Il est certain qu'il le sait. Je sais qu'il viendra. Condit. Quand même il le saurait, il ne le Je savais qu'il viendrait. dirait pas. Subj. Je désire qu'il vienne. The use of one or the other depends entirely on the meaning cilher expressed or implied in the Chief Clause : thus the verb of the Dependent Clause is put(a) in the Indicative, if the Chief Clause implies (indicates) that the state ment expressed in the Dependent Clause is considered as a matter of fact. The fact itself may be true or not, but anyhow it is stated as true. (6) in the Subjunctive, if the Chief Clause implies that what is expressed in the Dependent Clause is contemplated, expected, or conceived in the mind of the speaker. As the term Subjunctive implies, the action is represented as being subjoined to (under the yoke of) some leading thought contained in the Chief Clause- be it a wish, an emotion, a doubt, or any notion as distinguished from fact. This mental attitude which a speaker or writer in French assumes towards the action or event spoken of, and subject to which he uses the Verb denoting that action in the Subjunctive, may manifest itself either as(a) a Wish, Command, Consent, Concession, or their opposites—a Wish or Command that something may not occur, i.e. Fear or Prohibition ; (b) an Emotion, as-Joy, Sorrow, Shame, Indignation, Surprise, etc., or (c) a Doubt, Uncertainty, Denial ; under this head must be classed Result expected, Purpose intended, i.e. Contingency or Anticipation, in con tradistinction to Accomplished Fact. To sum up :-When the Principal Clause of a Complex Sentence contains any idea of Wish, Emotion, or Doubt (either expressed by a Verb, an adverbial Adjunct, or simply understood) in respect of the action described in the Dependent Clause, the Verb expressing that action is put in the Subjunctive :(1) Chief Clause: Dependent Substantive Clause, introduced by que : (a) Purpose :(6) Denial : (c) Assertion : (3) Je cherche un domestique qui me convienne. dont il convienne. (a) Concession :- Il est malheureux, quoiqu'il soit riche. (3) Apprehension:—Tenez-vous tranquille, de crainte qu'il ne revienne. (c) Anticipation ;--Je me reposerai, en attendant qu'il revienne. |